Exposition

DOMINIQUE CHAPUIS

#FFFFFF

3/13 octobre 2020

« Dans le changement perpétuel trouve place un désir de permanence au sein d ́infinies fluctuations. Le fini dans l ́infini. Un équilibre contrôlé et construit. »
D.Chapuis

Toute couleur à nos yeux est un écho lumineux. En touchant le réel, la lumière se traduit en pigment renvoyé ou absorbé, un phénomène expliqué par Isaac Newton en 1672. Le blanc se révèle donc dans la somme de sept nuances chromatiques du spectre solaire.¹

Du naturel au digital, de la vie à l’écran, la couleur est exprimée en algorithmes.
Plus précisément, dans le système hexadécimal (html) – composé par 16 nombres, de 0 à 15 et des lettres de A à F – les valeurs varient selon l’intensité, de la plus faible (00) à la plus élevée (FF).
Résultat de la rencontre de trois couleurs primaires à leur pleine intensité, la couleur blanche est enfin déterminée par le code #FFFFFF.²

Suivant le même principe, le blanc s’affirme dans le travail de Dominique Chapuis tel qu’unité primaire de constructions perpétuelles. Ces modules animent l’espace de la galerie Marie-Robin dans leurs infinies combinaisons, déclinaisons et structures.

L’artiste fait du monochrome carré, la base de sa recherche vers un équilibre du présent. Elle réalise des formes géométriques prédéfinies à travers la superposition précise des bandes de papiers de différentes largeurs. Idéogrammes d’un nouveau langage, les éléments glissent sur la surface du tableau jusqu’en surpasser les marges. La pratique de Dominique Chapuis s’inscrit alors dans la tradition de l’art concret tout en dépassant ses limites.³

En perturbant le schema géométrique originale, les rayures invitent à l’observation attentive du rythme et du clair-obscure qui animent le support. Chaque création est en fait le résultat de l’application de plusieurs matières – du papier à l’acrylique, du pastel à la cire. Des matières, déployées l’une après l’autre à travers un geste répété et méditatif qui dévoile la qualité tactile du tableau.

Les œuvres présentées au sein de l’exposition #FFFFFF interprètent la tension de l’être-humain vers la codification du « visible » en tant qu’environnement, relations et comportements. Tendance accélérée par la révolution numérique contemporaine.

Mais, dans un monde d’ “infinies fluctuations”, cette codification est-elle vraiment possible ?

En plongeant dans le blanc pour en saisir l’équilibre, l’œil en captera peut-être son imperfection. Car, comme dans notre existence, le tangible échappe toujours à toute définition, c’est à nos « yeux » de le composer et le recomposer selon le sens que l’on voudra lui donner.
— AD

NOTES
1. Manlio Brusantin, Histoire des couleurs, Ed. Flammarion, Paris, 1992
2. Molly E.Holzschlag, La couleur pour les sites web, Ed. Pyramid, 2001
3. « Chapuis ́s painting is not „ concrete art“ but, full of latent energy and tenderness, it is a play for self-reflection. »  Bozena Kowalska

SELECTION des ŒUVRES DISPONIBLES

FORMAT
20 x 20 cm

TECHNIQUE
Papier marouflé sur bois, acrylique, pastel, poudre de craie
Paper collage, acrylic, pastel, chalk powder on wood.

DC.13.8.2014 

DC.24.5.2020

DC.11.6.2020

DC.7.5.2018

FORMAT
30 x 30 cm

TECHNIQUE
Papier marouflé sur bois, acrylique, pastel, poudre de craie
Paper collage, acrylic, pastel, chalk powder on wood.

DC.10.5.2020

DC.19.3.2019

DC.10.2.2019

DC.4.5.2020

FORMAT
40 x 40 cm

TECHNIQUE
Papier marouflé sur bois, acrylique, pastel, poudre de craie
Paper collage, acrylic, pastel, chalk powder on wood.

DC.1.2.2020

DC.26.3.2020

DC.18.1.2020

DC.23.5.2020

FORMAT
80 x 80 cm

TECHNIQUE
Papier marouflé sur bois, acrylique, pastel, poudre de craie
Paper collage, acrylic, pastel, chalk powder on wood.

DC.3.3.2020

DC.26.4.2020

DC.5.3.2018